Un dimanche botanique ce troisième dimanche de Carême de l’année C ! Dans l’évangile, un figuier est planté dans une vigne. Ce figuier ne porte pas de fruit. Et cela n’a rien à voir avec une punition envoyée par Dieu. Pas plus que le massacre des Galiléens ordonné par Hérode. Pas plus que la mort des 18 personnes écrasées par la chute de la tour de Siloé. Pas plus que toutes les injustices qui endeuillent notre monde. Dieu, en effet, est blessé par le mal. Il est un Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère et plein d’amour. Il réclame notre vie à la tombe. C’est pourquoi, justement, le vigneron se soucie de son figuier stérile. C’est pourquoi il l’entoure de soins et de patience afin qu’il croule sous les figues à la saison des fruits. Sinon, le maître devra bien se résoudre à le couper. Le figuier c’est chacun de nous. Le Seigneur nous appelle inlassablement à la conversion en ce temps de carême.
Par ailleurs le livre de l’Exode nous conduit à l’Horeb, à la montagne de Dieu. Pas d’arbre dans le désert mais un arbuste en flamme. Du coeur du buisson ardent le Seigneur appelle Moïse. Il lui révèle son nom, son être : "Je- suis". Il l’invite à une conversion. Moïse, paisible berger de Jethro, est envoyé libérer les fils d’Israël esclaves en Egypte.
La conversion n’est jamais acquise une fois pour toutes. Saint Paul nous le rappelle. Le Seigneur nous presse de nous convertir sans cesse. Il s’agit d’abord, avec son aide, d’extirper et d’extirper encore la racine du mal qui est en nous, de nous laisser sans cesse guérir par Lui de nos maladies, de notre péché . Il s’agit aussi de nous engager modestement et résolument aux côtés des défenseurs des droits de l’homme réduits au silence.
Seigneur nous te confions en particulier Fred Bauma et Yves Makwambala emprisonnés en RDC. Rafael Maldonado, Ramón Cadena et Miguel Morth au Guatemala sont également présents dans notre prière. Tu fais oeuvre de justice.
Viens à leur secours. Eclaire aussi les responsables de la justice.
- Qu’eux aussi puissent entrer dans un chemin de conversion.
Textes : Terese-Marie Bernard, de l’ACAT Belgique francophone