Ces alliances nous rappellent qu’à l’origine de toute foi il y a la démarche de Dieu à notre égard pour nous ouvrir à un avenir, à la confiance et à la marche avec Lui.
Mais je suis interpellée ce dimanche par le sommeil qui happe tant Abram que Pierre, Jacques et Jean.
Sommeil comme celui d’Adam au moment de la création d’Eve1, comme celui d’Elie dans le désert sous un genêt2, comme celui de Jacques, Pierre et Jean au Jardin de Gethsémané3 ….
Ce sommeil évoque notre faiblesse humaine, notre lassitude, notre épuisement face à certaines situations (« Jésus trouva les disciples endormis, épuisés de tristesse » Lc 22 : 45).
Il arrive que notre marche à sa suite se révèle plus éprouvante que nous ne l’aurions imaginée : obstacles, incompréhensions, difficultés relationnelles, déceptions, … Nous nous sentons fatigués de mener un combat dont nous ne comprenons pas toujours le sens, dont l’issue ne nous semble pas refléter l’intensité de notre engagement ou à la hauteur de notre ardeur …
Or, pendant ce sommeil de l’homme, l’incessante activité créatrice de Dieu se poursuit : Dieu crée la femme pour offrir l’altérité à Adam, il enflamme le bûcher consumant les offrandes qui scellent l’Alliance avec Abraham, l’ange apporte à Élie de quoi raviver ses forces et son courage, Jésus mûrit l’intimité avec son Père pour affronter la nuit d’angoisse et de douleurs qui s’ouvre devant lui.
L’humain ne peut assister à ce processus de création de Dieu, il en reçoit les fruits : à son réveil, c’est une aube nouvelle qui commence pour lui ; Adam découvre celle qui devient son vis-à-vis, Abraham reçoit la promesse d’une descendance et d’un pays à habiter, Élie mange et trouve les forces pour marcher pendant 40 jours et 40 nuits jusqu’à l’Horeb où il recevra la révélation d’un Dieu inattendu, les disciples à Gethsémané découvrent un Maître qui soigne son ennemi.
Sur la montagne de la Transfiguration, ils contemplent cette présence de Dieu en son Fils : la gloire rayonne de cette intimité vécue entre le Christ et son Père, dont sont témoins les représentants de l’Ancienne Alliance.
L’intimité de la prière, le combat qu’elle représente aussi, conduit de l’épreuve à l’expérience de la présence qui apaise. Elle conduit au rayonnement et à l’action de grâces : « Maître, il est bon que nous soyons ici » (Lc 9 :33)
Toutefois, ce moment « hors du temps » ne peut qu’être temporaire : le sommeil renouvelle pour engager à l’action, dans une obéissance renouvelée (« Celui-ci est mon fils bien-aimé que j’ai choisi. Ecoutez-le » v 35). Pierre a mis un moment à le comprendre.
« Seigneur, nous te présentons avec une confiance et un courage renouvelé notre frère Albert LOVE.
Bien que condamné à mort et détenu dans la prison de Livingstone au Texas, il se déclare dans « les couloirs de la Vie ». Sa force et son rayonnement spirituel nous démontrent la puissance de la foi que tu as placée en lui.
Il nous rappelle combien la méditation de Ta Parole et l’intimité qu’il cultive avec Toi sont source de paix et force dans l’adversité.
Accueille les demandes de son cœur et bénis le dans son témoignage de rayonnement auprès des autres détenus. »
Amen
- Le sculpteur Nizar Ali Badr raconte la grande tristesse syrienne avec des pierres